L’émotion reste vive dans le Komo-Kango après l’inhumation, le samedi 18 octobre dernier à Nsilé, de Carole Minkoué Obame, affectueusement appelée « Coucoudé », décédée dans des circonstances dramatiques au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). Elle laisse derrière elle une famille dévastée et sept enfants inconsolables.
Une disparition tragique au lendemain d’une naissance
Âgée de 40 ans, Carole Minkoué Obame s’est éteinte le mercredi 8 octobre 2025, au lendemain de la naissance de son petit garçon. Selon les premiers témoignages recueillis auprès de la famille, la jeune mère aurait succombé à une hémorragie post-partum causée par un placenta resté dans l’utérus, un fait que les proches attribuent à une négligence médicale manifeste.
Les agents des pompes funèbres, en procédant à la toilette mortuaire, auraient découvert la présence du placenta dans le corps de la défunte. Ces derniers se disent prêts à témoigner si une procédure judiciaire venait à être ouverte.
Une famille sous le choc et décidée à obtenir justice
Effondrée mais déterminée, la famille de la disparue n’entend pas laisser cette affaire sans suite. Selon une source proche, les proches envisagent de porter plainte contre le CHUL pour négligence médicale ayant entraîné la mort.
« Carole ne méritait pas de partir ainsi. Nous irons jusqu’au bout pour que justice lui soit rendue », a confié un membre de la famille, visiblement ému.
Cette affaire relance une fois de plus le débat sur la qualité des soins et la responsabilité médicale dans les hôpitaux publics du pays, régulièrement pointés du doigt pour des cas similaires.
Une femme aimée et respectée de tous
De son vivant, Carole Minkoué Obame avait su marquer les esprits par sa générosité, sa simplicité et son sens du partage. Son inhumation à Nsilé a rassemblé une foule immense, composée de parents, d’amis, de connaissances et de nombreuses personnalités locales.
La ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Porte-parole du gouvernement et députée du Komo-Kango, Laurence Ndong, a elle-même tenu à assister aux obsèques, y demeurant plusieurs heures aux côtés de la famille éplorée, un geste salué par la population comme une marque de compassion et de solidarité.
Un message d’humanité et d’espoir
Au-delà du drame, cette disparition rappelle à tous la fragilité de la vie et l’importance de la bienveillance. Lors des funérailles, plusieurs orateurs ont exhorté les présents à « faire le bien tant qu’il est encore temps », en mémoire de Carole, dont le sourire et la bonté resteront gravés dans les cœurs.
Notre correspondant spécial sur place a pu constater la profonde tristesse qui a enveloppé Nsilé ce jour-là. Mais au milieu des larmes, un message s’est imposé : celui d’une communauté unie dans la douleur, décidée à réclamer la vérité et la justice pour Coucoudé.
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