« Le magistrat et l’État de droit » : c’est sous ce thème que s’est effectuée au palais de justice de Libreville, le lundi 6 octobre 2025, l’audience solennelle de rentrée judiciaire 2025-2026 des cours et tribunaux, en présence du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, par ailleurs garant de l’État de droit et de l’indépendance de la justice en République gabonaise.
C’EST en sa double qualité de chef de l’État et garant de l’État de droit et l’indépendance de la justice, que Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris part, à l’audience solennelle de rentrée judiciaire 2025-2026 des cours et tribunaux du Gabon.
Une audience qui était dirigée par la première présidente du Conseil d’Etat, Andréa Apoungo Anvane, sous le thème de : « Le magistrat et l’État de droit ». Occasion pour elle, de dresser le bilan détaillé de l’année judiciaire écoulée.
Selon la première présidente du Conseil d’Etat, les juridictions gabonaises ont enregistré entre juillet 2024 et juillet 2025, au total 27 605 nouvelles procédures, contre 36 749 de l’année précédente. Dans ce lot, 26 118 affaires ont été jugées, contre 33 745 à l’année judiciaire 2023-2024.
De manière détaillée, il ressort qu’au niveau des hautes cours, 1 728 affaires ont été enrôlées, avec seulement 898 jugées. Au niveau des cours d’appel, 3 705 affaires enrôlées, dont 2 630 jugées et les tribunaux ont enregistré quant à eux 22 590 affaires, dont 22 172 jugées.
La première présidente Andréa Opoungo Anvane a justifié cette contre-performance par les interminables grèves des magistrats et des greffiers, ainsi que leur déploiement lors des derniers scrutins référendaire et présidentiel.
La haute magistrate a, toutefois, salué les progrès institutionnels enregistrés ces derniers temps, avec notamment l’ouverture du tribunal de première instance de Ntoum, la régularité des sessions criminelles et le fonctionnement du conseil de discipline des magistrats.

Revenant sur le thème de la rentrée judiciaire, la première présidente du Conseil d’Etat a rappelé que « l’État de droit exige que l’Etat lui-même et son administration soient soumis au droit ».
Une manière pour Andréa Opoungo Anvane d’exhorter le magistrat à se placer au-dessus des pressions politiques et en marge des intérêts personnels.
Pour la première présidente du Conseil d’Etat, le magistrat a l’obligation de valoriser et de respecter son serment, la déontologie et l’impartialité, qui sont des valeurs essentielles pour bâtir une justice crédible aux yeux des citoyens.
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