Ce vendredi 3 octobre 2025, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a procédé ce jour à l’inauguration officielle du siège du forum des services de renseignement et de sécurité du Golfe de Guinée (FORSEG), marquant une étape stratégique pour la coopération régionale face aux multiples défis sécuritaires de l’espace maritime et continental.
Créé en 2013, le FORSEG rassemble neuf pays du Golfe de Guinée autour d’un objectif commun : renforcer l’échange d’informations, la coopération et la coordination entre services de renseignement afin de répondre efficacement aux menaces qui pèsent sur la région.
Parmi celles-ci figurent : la piraterie maritime, qui place le Golfe de Guinée parmi les zones les plus dangereuses au monde pour la navigation commerciale.
es trafics illicites, notamment de drogues, d’armes et de ressources naturelles, alimentant l’économie criminelle ;
Le terrorisme et l’extrémisme violent, qui cherchent à étendre leur influence sur les zones côtières et les routes maritimes stratégiques.
L’implantation du siège du FORSEG à Libreville n’est pas anodine. Elle traduit l’engagement du Gabon, actuellement président de l’organisation, à jouer un rôle moteur dans la lutte contre l’insécurité en Afrique centrale et occidentale.
En dotant le Forum d’un siège permanent, le Gabon offre aux pays membres un cadre institutionnel stable, favorisant la mutualisation des ressources, la formation des agents de renseignement et la mise en place d’opérations conjointes.
En inaugurant le siège, le président de la République a rappelé que la sécurité des États du Golfe de Guinée est indissociable de leur stabilité politique et de leur prospérité économique :
« La sécurité maritime et terrestre est une condition sine qua non pour garantir le développement de nos nations. Le Gabon, en accueillant ce siège, réaffirme son engagement à lutter aux côtés de ses partenaires contre toutes les formes de menaces. »
Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité pour les services de renseignement africains de travailler en synergie, en privilégiant la transparence, la confiance mutuelle et l’efficacité opérationnelle.
L’inauguration de ce siège intervient dans un contexte où la communauté internationale appelle à une implication plus grande des pays africains dans la sécurisation de leurs espaces stratégiques.
Le choix de Libreville envoie un signal fort : celui d’une Afrique qui prend en main son destin sécuritaire, en s’appuyant sur la coopération régionale plutôt que sur une dépendance exclusive aux partenaires extérieurs.
Avec ce siège, le FORSEG dispose désormais d’une base opérationnelle pour coordonner ses actions, anticiper les menaces et protéger les intérêts vitaux des populations et des États membres.
Il s’agit d’un pas décisif dans la construction d’une architecture régionale de sécurité, qui pourrait à terme devenir un modèle pour d’autres régions du continent.
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