Raymond Ndong Sima et Séraphin Moundounga disposent de deux des plus grands mégaphones, et ils les ont retournés l’un contre l’autre, alors qu’un désaccord à propos du scrutin du 27 septembre dernier s’est transformé en guerre des mots.
Rappelons que, la querelle a commencé à bouillonner après le post sur sa page Facebook la semaine dernière du premier, et est devenue une véritable ébullition ce lundi avec la réaction du second.
Aussi, dans son point de presse du vendredi 3 octobre 2025 organisé à son QG de Libreville, Raymond Ndong Sima a répondu aux accusations du vice-président de la République, qui avait qualifié l’Alliance Patriotique de formation politique tribale et avait interprété les propos de l’ancien Premier ministre comme un appel à la haine et à la violence.
Ndong Sima a précisé que l’AP a déposé des candidatures dans six provinces notamment l’Estuaire, la Nyanga, la Ngounie, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué Maritime et le Woleu Ntem, dont 20 candidats pour l’élection Législative et 16 listes pour l’élection Locale.
De plus, il a fustigé l’organisation de ces élections à travers la contestation de la composition des bureaux de vote, l’absence de représentants de nombreux partis politiques comme scrutateurs, la transhumance électorale, l’usage excessif des procurations.
Ndong Sima ne gagnera peut-être pas un combat contre Séraphin Moundounga, mais il pourrait faire payer un lourd tribut politique et personnel au Vice-président et à l’UDB.
Il est cependant difficile d’envisager une défaite facile après la journée de vendredi. La question est maintenant de savoir quelle sera l’issue du conflit.
Les deux hommes n’abandonneront pas ce combat, le vacarme risque d’étouffer tout le reste de la politique gabonaise. Mais il ne faut pas s’attendre à ce que cette querelle prenne fin de sitôt.
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