Sauf que l’Etat gabonais va observer le silence devant les interpellations du groupe Santullo. Conséquence, dans une lettre datant du 06 juin 2015, le magnat du BTP va annoncer à Ali Bongo Ondimba être contraint d’arrêter les travaux et saisir les instances internationales en vue de recouvrer sa créance. S’ouvre alors une guerre judiciaire terrible, qui va, souligne Karen Santullo, amener la Cour d’arbitrage de Paris à saisir l’immeuble situé 49 et 51 rue de l’Université à Paris acheté en 2010 par l’Etat gabonais pour 100 millions d’euros et pour lequel au moins 25 millions d’euros de travaux ont été réalisés. Une saisine qui vise à garantir la dette du groupe Santullo.
C’est un véritable coup dur pour Ali Bongo Ondimba, puisqu’indique la veuve : « Selon la justice française, vous, Président Ali Bongo Ondimba, avez des intérêts personnels dans cet hôtel particulier utilisé ‘’à des fins privées’’. Voilà comment un litige commercial se transforme en affaire privée ».
Ali déclenche l’opération Mamba pour anéantir la procédure
Karen est convaincue que cette opération ne visait qu’à monter un dossier consistant à présenter le groupe Santullo Sericom Gabon comme une association des corrupteurs. « La Cour d’appel de Paris relève que le rapport de l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), du 17 mai 2017, mentionne des versements de sommes d’argent sur le compte de Magloire Ngambia ouvert auprès de la banque BGFI pour un montant total de 4 milliards 183 millions de Fcfa, dont il n’a jamais été prétendu qu’ils avaient un lien avec notre Société.
Plus loin, la Cour d’appel relève que le Groupement Santullo Sericom Gabon reçoit des paiements du Trésor public et effectue des retraits en espèces importants. L’ANIF avait, pourtant, indiqué ne relever aucun lien entre Monsieur Magloire Ngambia et le Groupement Santullo Sericom Gabon. De plus, les règlements en espèces sont normaux et légitimes pour rémunérer les centaines de personnes affectées aux travaux et gérer les chantiers situés en province ».
Et de poursuivre : « La Cour d’appel de Paris se fait abuser, en décelant un indice de corruption dans ces mouvements, alors qu’aucun lien ne peut, raisonnablement et objectivement, être fait entre les versements sur le compte BGFI et le Groupement Santullo Sericom Gabon ».
Source : Top infos
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