Ce lundi 2 juin 2025 restera une date marquante dans l’histoire de l’aménagement urbain de Libreville. Ce jour-là, sous l’égide du ministre des Travaux publics, M. Edgard Moukoumbi, et en présence du Délégué spécial de la commune de Libreville, M. Adrien Nguema Mba, l’État gabonais a lancé officiellement l’opération de libération de l’emprise du projet « Boulevard de la Transition ».
Ce vaste chantier structurant, qui vise à relier le Centre hospitalier universitaire Jeanne Ebori à l’Assemblée nationale, avec en perspective la création d’une nouvelle cité administrative à Plaine Orety, s’inscrit dans une dynamique claire : désengorger la capitale, fluidifier la mobilité urbaine et renforcer l’efficacité des services publics.
Mais cette ambition a trop longtemps été freinée par une catégorie bien connue de nos concitoyens : les patriotes têtus et désobéissants, qui, malgré les indemnisations reçues de l’État depuis plusieurs années, ont refusé de libérer les lieux.

Certains ont même eu l’impudence de vendre leurs maisons ou de les mettre en location après avoir perçu des compensations, pensant que l’État resterait éternellement laxiste face à leur mépris flagrant des règles. D’autres ont tout simplement ignoré les innombrables avertissements, injonctions et ordres de déguerpissement, affichant un entêtement révoltant. Mais le temps de la complaisance est terminé. L’État gabonais a choisi la fermeté et la cohérence. Et force reste désormais à la loi.
Les destructions qui ont eu lieu derrière l’Assemblée nationale ne sont ni arbitraires ni brutales. Elles sont le fruit d’un long processus, au cours duquel les occupants ont été informés, indemnisés et suffisamment avertis.
Ceux qui pleurnichent aujourd’hui, ceux qui crient à l’injustice ou tentent d’émouvoir l’opinion publique, ne récoltent que les conséquences de leur propre irresponsabilité. On ne peut pas à la fois percevoir des fonds publics et refuser de quitter une zone déclarée d’utilité publique. On ne peut pas prétendre aimer son pays et bloquer ses projets structurants. On ne peut pas se dire patriote et vivre dans le mépris total de la loi.

Cette opération marque le retour de l’autorité de l’État. Elle rappelle que le développement d’une nation ne peut se faire dans la désobéissance, la tricherie ou l’anarchie. Le Gabon ne se reconstruira pas sur le désordre, mais sur l’ordre, la discipline et la volonté commune de bâtir quelque chose de durable. À ceux qui ont perdu leur pari sur l’impunité, cette opération envoie un message clair : la République avance, avec ou sans eux.
Libreville n’a plus le temps d’attendre les caprices de citoyens réfractaires. Elle a besoin d’espace, d’infrastructures modernes, de fluidité, de vision. Et cela passera, qu’on le veuille ou non, par le respect des décisions prises dans l’intérêt général. Le Boulevard de la Transition n’est pas seulement un axe routier, c’est un symbole : celui d’un Gabon qui tourne enfin la page du désordre et entre résolument dans l’ère de la rigueur et du progrès.
Leave a comment